Sénégal, pays de l’hospitalité, de la Teranga
Le Sénégal en quelques mots
Inutile de vous expliquer que le Sénégal est un fleuve…
d’où « La République du Sénégal » tire son nom !
Cela dit, lorsque l’on parle du Sénégal, on parle pratiquement toujours du pays et non du fleuve 😉
Le Sénégal est donc un pays d’Afrique de l’Ouest situé au bord de l’océan Atlantique. Au large de ses côtes (+/- 500 km) se trouvent les magnifiques îles du Cap-Vert.
De Bruxelles, il faut compter +/- 5h40 heures de vol (sans les retards et problèmes de bagages !!! ;)).
La langue officielle du Sénégal est le Français. Cependant 90 % de la population parle le wolof. On y parle aussi le diola (Casamance), le malinké, le poular, le sérère, le soninké, …
Mais quelle est la signification de la Teranga ?
En réalité, dès que vous mettez un pied sur le sol sénégalais, vous entendez parler de « l’esprit de la Teranga ».
En wolof, le mot Teranga peut être traduit par « hospitalité » !
Mais c’est bien plus que ça !
Comment expliquer l’esprit de la Teranga ?
En fait, au Sénégal, il s’agit d’un esprit global qui englobe des valeurs de partage, d’accueil, de bienveillance.
C’est un peu moins le cas dans une grande ville comme Dakar qui est confrontée aux mêmes problèmes que nos grandes villes (vols, violences, individualisme, stress, …) mais cette notion de « Teranga » se manifeste et transpire dans tout le pays.
Le Sénégal compte 95% de musulmans, 4% de catholiques et 1% d’animistes et ils vivent en parfaite harmonie. Dans la même famille, vous pouvez trouver des musulmans, des catholiques et des animistes !
De plus, ils pratiquent leur religion avec un enthousiasme sensationnel, rempli de joie, de bonne humeur et de couleurs.
Nous avons pu nous en rendre compte en visitant l’église de Nianing, sans doute la plus surprenante et originale d’Afrique. Assister à une messe à Nianing, c’est l’assurance d’avoir plusieurs centaines de fidèles qui chantent la paix et le partage. Bref…un moment inoubliable.
Les Sénégalais vivent d’abord comme un peuple.
L’esprit de la Teranga par des exemples
Pour commencer, l’immense majorité des gens dont vous croisez la route vous adresseront spontanément un grand « bonjour, comment ça va ? » (ou un « Salam aleykoum ») accompagné d’un énorme sourire. Que ce soit un douanier, une vendeuse de légumes, un enfant, un chauffeur, un gardien, une serveuse, un agriculteur, un pêcheur….
Bref, tout le monde y passe et c’est assez déconcertant tellement c’est naturel ! Les habitants dégagent, avec une immense fierté, une hospitalité sans égal. C’est ça l’esprit de la Teranga. Chaque inconnu est un copain, un ami !
La Teranga a quelques limites
Bien sûr, le pays est particulièrement pauvre et un « bonjour » semble être une excellente manière d’aborder le « blanc », le « toubab » (régulièrement) parfois assimilé à une « opportunité financière », « un portefeuille » !
D’ailleurs, certains vendeurs n’hésitent pas à utiliser n’importe quel moyen pour se faire un peu d’argent. Dès lors, ils peuvent devenir insistants. Cela dit, c’est de bonne guerre ! Peut-on réellement les blâmer ? Dans la majorité des cas, j’en doute. Surtout lorsque l’on sait que le salaire d’un gardien à temps (plus que) plein est de moins de 120 € par mois…
Cependant, lorsque vous marquez votre désintérêt (avec le sourire et du respect), ils engagent souvent la conversation avec sympathie. Ils peuvent même vous inviter à prendre le thé ou même à partager leurs modestes repas dans la rue sans rien demander en échange. En fait, ils partagent avec vous un simple moment d’humanité.
Nous oublions trop facilement que nous avons le privilège de vivre dans des pays sécurisés et que nous bénéficions d’une protection sociale, incroyablement favorable.
Voyager au Sénégal, c’est une opportunité afin d’ouvrir les yeux sur de nombreux sujets.
Le Sénégal a la réputation d’être l’un des pays les plus accueillants pour les touristes, et c’est donc vrai ! C’est ça la Teranga !
On s’habitue très vite à répondre et à saluer tous les passants.
Dans la vie, ce sont des as de la « débrouille », ils sont hyper solidaires et collectivistes. Ils partagent leurs salaires, leurs repas, les « taxis brousse », les scooters, l’essence…
Salaires, travail et mendicité au Sénégal
Je ne pouvais pas écrire cet article sur le Sénégal, sans parler de ce qui suit.
Officiellement, environ 25 % de la population est au chômage. Cependant, le problème semble un peu plus complexe, car manifestement, beaucoup de gens ne sont pas « pris en compte » ! Ils n’ont ni compte bancaire, ni statut social, ni contrat de travail, … Ils se débrouillent et ils survivent car les salaires sont faibles.
Par rapport à beaucoup d’autres pays visités, j’ai l’impression qu’au Sénégal il y a étonnement, assez peu de mendicité hormis le problème hyper délicat des enfants talibés.
En fait, il s’agit d’enfants issus de familles très pauvres confiés par les parents à des maîtres coraniques qui leur promettent de prendre soin d’eux, de les nourrir, les loger, les instruire,… Ce qui est vrai dans certains cas.
Cependant, de nombreux enfants sont forcés de mendier chaque jour afin de ramener de l’argent ou de la nourriture.
Vous reconnaitrez ces enfants facilement grâce à leurs petits sceaux blanc. On recommande de ne pas leur donner d’argent afin de limiter le phénomène. Vous pouvez les nourrir, en veillant qu’ils consomment sur place (sans quoi, ils risquent de revendre). Le Monde avait publié un article intéressant sur le sujet: cliquez ici.
Hanane
Bravo Stephane pour cet article qui donne vraiment envie de retourner au Sénégal mais cette fois ci en famille 😉